Fibre-Cycling

Priority Bicycles le vélo sans dérailleur câble de frein et chaîne

Priority Bicycles le vélo sans dérailleur câble de frein et chaîne

Après une brillante campagne Kickstarter, les deux-roues de Priority Bicycles séduisent les urbains grâce à quelques astuces bien pensées.

Pendant neuf ans, David Weiner s’est servi du même Schwinn (marque de vélo, NDLR) rouge pour aller au bureau dans l’ouest de Manhattan. Au cours de ces neuf années, il a gravi les échelons de Cole Systems Associates, un cabinet de conseils en logiciels, et ses responsabilités se sont régulièrement accrues en même temps que l’entreprise prenait de l’ampleur. Quand elle fut achetée en 2012, il fut récompensé de son travail en étant nommé patron de la branche nord-américaine comptant 285 employés.

C’est pourquoi de nombreuses personnes furent suprises quand, en début d’année dernières, il décide de quitter son poste. Voilà ce qui arrive quand un rêve d’enfance habite un homme ambitieux et déterminé de 34 ans.

La recette gagnante ? Ni dérailleur, ni câble de frein, ni chaîne… mais des pneus increvables

Le jeune entrepreneur est désormais propriétaire et PDG de Priority Bicycles, une startup qu’il a fondée et axée sur les besoins des amateurs de vélo. David Weiner a mis de côté le Schwinn qu’il aimait tant, au profit d’un tout nouveau vélo qu’il a conçu lui-même – qui ne nécessite aucun entretien et dont les pneus sont quasi increvables – pour plaire aux cyclistes du dimanche. Mission accomplie : depuis son lancement en juillet, Priority a récolté plus d’un demi-million de dollars de ses ventes et semble avoir attiré l’attention de certains des noms les plus ronflants de l’industrie cycliste.

« Beaucoup de gens me croyaient fous », se rappelle le PDG de Priority Bicycles. « Certains me l’ont dit directement et pour d’autres, je le voyais dans leurs yeux ». Toutefois, ils ne savaient pas que David Weiner préparait ce projet depuis des années.

A l’époque, frappé par l’inspiration, David Weiner s’est décidé à rédiger le business plan d’une entreprise de vélo alors qu’il était encore consultant en logiciel. Il n’a parlé de son projet à personne – sachant pertinemment à quel point il était chanceux d’avoir un bon salaire dans un climat économique difficile.

L’idée d’un business de vélos lui est venue quand il n’était qu’un adolescent de Clayton (banlieue résidentielle de Sans Francisco). Il travaillait comme mécanicien pour deux magasins de vélos, ajustant des plateaux de vitesse et réparant des pneus crevés. Son travail a fini par le passionner et c’est de cette passion qu’est né son rêve de posséder sa propre affaire.

Cette idée fixe ne l’a jamais quitté, même quand il est parti s’installer à Manhattan pour travailler dans l’informatique. Se servant de son vélo tous les jours pour se déplacer en ville, David Weiner est resté au courant des problèmes souvent décriés au sein de la communauté des cyclistes casual : chaines défectueuses, pneus crevés – sans parler d’à quel point il est facile pour un voleur de démonter un cadenas de vélo. « Le vélo haut de gamme a beaucoup évolué », commente-t-il, « mais ceux qui n’utilisent leur vélo qu’occasionnellement ont été délaissés ». C’est là que David Weiner a décelé une opportunité.

Le jour décisif est venu en janvier. Des semaines de vols à répétition vers à la Californie et l’Europe pour son travail l’ont usé. Lassé et frustré de rater tous les moments importants de la vie de son fils d’un an, il a onc démissionné. « J’adorais mon travail mais j’ai pris ma décision d’un coup ».

David Weiner n’a pas perdu de temps. Soudainement sans emploi, il est immédiatement parti en vadrouille dans les rues de Manhattan pour faire des recherches : prendre de photos de vélos qui avaient été modifiés d’une quelconque façon, en notant la nature et le coût de la modification. Il s’est rendu compte que s’il incorporait directement ces caractéristiques au vélo lors de sa construction, cela plairait aux cyclistes souhaitant aller d’un point A à un point B à moindre coût.

David Weiner s’est efforcé d’imaginer les profils de clients que Priority devrait conquérir : l’étudiant qui va en cours, le citadin qui va au yoga ou faire ses courses et l’actif-occupé qui souhaite faire de l’exercice le weekend. Bien trop souvent, ajoute le PDG de Priority, ces gens découvrent que leur vélo nécessite une réparation au moment où ils le sortent pour l’utiliser. « L’objectif de Priority est d’assurer que cela n’arrive pas ».

Tout cycliste vous le dira, les quatre parties d’un vélo qui sont le plus sujettes à des problèmes sont les vitesses, les freins, les pneus et la chaine. David Weiner a conçu un système à trois vitesses qui ne nécessite aucun mouvement de pièces séparées. Les freins s’enclenchent à l’aide d’un simple pédalage en arrière et n’ont donc pas besoin de câble. Les pneus, qui ressemblent plus à du plastique qu’à du caoutchouc, sont quant à eux quasiment increvables – du moins dans le cadre d’un usage classique. Ces caractéristiques réduisent considérablement les chances d’avoir besoin d’une réparation.

Toutefois, latout majeur de Priority, c’est de se passer d’une chaîne. D’autres entreprises avaient déjà créé des vélos sans chaine auparavant mais il s’agissait toujours de vélos haut de gamme destinés à des cyclistes chevronnés. David Weiner a trouvé un fournisseur disposé à travailler avec lui sur un modèle solide et économique.
La plupart des cyclistes urbains remplacent les attaches rapides – qui permettent de retirer les pneus et la selle du cadre du vélo par une petite action de levier – par des boulons. Une modification qui revient à 50 dollars lorsqu’elle est effectuée à la vente. David Weiner a décidé d’incorporer cette caractéristique à tous les vélos dès leur fabrication. Il leur ajoute aussi un porte-bidon et une béquille – que de nombreux cyclistes finissent par ajouter à leur bécane et qui représentent souvent un coût supplémentaire en magasin.

Pour déterminer la meilleure manière de lancer son produit, le PDG de Priority a discuté avec d’autres entrepreneurs – dont certains qui avaient eu du succès via Kickstarter. Il a lu un livre à ce sujet et les a harcelé de questions pour comprendre ce qui les avait menés au succès : une vidéo réalisée par des professionnels, une communication réactive et un prototype fonctionnel à montrer au grand public.

La campagne Kickstarter de Priority, lancée en juillet 2014, avait un objectif de 30 000 dollars. Celui-ci fut atteint en quelques heures. A la fin des trente jours de campagne, Priority avait amassé 555 286 dollars. Chaque utilisateur ayant donné 350 dollars s’est vu promettre un vélo lors de la première expédition.

Pour David Weiner, le succès de son entreprise est dû au fait que son design de vélo a été conçu pour l’utilisateur. Même après la campagne Kickstarter, Priority reçoit encore régulièrement des commandes de vélo au plein tarif de 399 dollars. « C’est un rêve d’entrepreneur devenu réalité », sourit David Weiner dans son nouveau bureau, quelques étages sous ceux de son ancien employeur. Son Schwinn rouge est entreposé au fond d’une pièce remplie de nouveaux modèles de Priority. « Vous pensez toujours que votre idée est bonne – mais le monde la trouvera-t-il aussi bonne ? ».
Si l’on se fie aux chiffres, on dirait que oui.

 

Source: journal du net

Article de Kevin J. Ryan. Traduction par Shane Knudson.  Voir l’article original: This CEO Quit His Job To Create A New Kind Of Bicycle And People Are Loving It

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