Les performances sportives XXL de l’année 2021
Les performances XXL de l’année 2021
Retentissant, historique, extraordinaire, époustouflant ? Les superlatifs ont tendance à manquer lorsque l’on tente de décrire certaines performances individuelles dans le sport. Que dire alors de celles effectuées en triathlon, ultra-trail ou course à pied en cette année encourue ?
Dans le monde de l’endurance, il est rare que les courses se jouent à la photo-finish comme on peut parfois le dire dans le monde du cyclisme ou celui de l’hippisme. Avec les performances XXL auxquelles nous avons eu droit en 2021, il va sans dire que ces athlètes sont arrivés seuls sur la ligne d’arrivée, à hauteur de leur exploit tout juste effectué ! Avant de laisser place à la trêve hivernale et l’arrivée de la prochaine saison, retour sur les plus grandes performances dans le monde de l’endurance en cette année 2021…
François D’Haene : deux mois idylliques
Depuis de nombreuses années, François d’Haene est à lui seul une attraction dans le monde de l’alpinisme et de l’endurance. Celui qui est également vigneron a pris l’habitude de truster les premières places du classement et de mettre en avant sa sympathie naturelle, à l’instar de ce qu’il avait fait aux côtés de Benoît Girondel dans le final de la Diagonale des Fous 2018, un exploit en duo magnifiquement retracé par un documentaire Intérieur Sport de Canal + à l’époque.
En cette saison 2021, les objectifs ont été annoncés à l’avance pour le natif de Lille. Alors qu’il voulait en 2019, participer à sa première course « Hardrock » de l’autre côté de l’Atlantique, la course avait finalement été annulée à cause d’une neige tombée en abondance. Avec la tenue d’une nouvelle édition deux ans plus tard, l’objectif était donc assez clair : découvrir la course aux 100 miles la plus prestigieuse du continent nord-américain, au cœur du Colorado.
Arrivé quelques jours auparavant, D’Haene aura pris le temps de s’acclimater aux roches et au dénivelé présent autour de la ville de Silverton, point de départ et d’arrivée de cette course mythique. Pour sa première participation d’une course aux difficultés évidentes pour les novices, y compris pour des professionnels comme lui, le traileur explosait le record de l’épreuve détenu par son ami Kilian Jornet. Il lui aura fallu 21h45 pour conclure les 160 kilomètres et les 10 000 mètres de dénivelé positif pour inscrire une nouvelle ligne majestueuse sur son palmarès et l’histoire même de l’ultra-trail.
Deux mois plus tard – le 28 août pour faire preuve de précision – François D’Haene clôturait un été parfait en remportant son quatrième UTMB au milieu d’un plateau de coureurs professionnels au niveau rarement observé ces dernières saisons au départ de Chamonix.
Jan Frodeno repousse les limites
Lorsque l’on voit Jan Frodeno à l’œuvre, on comprend rapidement les bonnes raisons de faire du triathlon. L’Allemand est un formidable ambassadeur de son sport et son passage des distances olympiques aux distances longues a sensiblement et presque étonnamment lorsque l’on observe son palmarès, propulsé sa notoriété et sa carrière.
En prenant le départ du « Tri Battle » face à son seul adversaire Lionel Sanders (qui battra également son record personnel à l’issue de la course), Jan Frodeno savait pertinemment qu’un éventuel record sur distance Ironman ne serait pas homologué. Ce n’était pas pour autant une raison de ne pas faire le spectacle, de repousser ses limites et d’une fois de plus, prouver qu’il est le meilleur triathlète en longue distance sur la planète sport.
Organisés autour du territoire de l’Allgäu, aux pieds des Alpes allemandes, l’événement et le circuit étaient propices à un chrono presque impensable. Après 7h27 et 53 secondes de course, une telle supposition était confirmée ! Frodeno signait alors un record unique (non homologué, notamment à cause des aires de transition non réglementaires) et ahurissant.
Ses temps le sont tout autant :
- 3,8 kms de natation en 45:58 (1’12 aux 100 mètres)
- 180 kms de vélo en 3:55:22 (45,89 km/h de moyenne)
- 42,195 kms de course à pied en 2:44:21 (3’53 au kilomètre)
Encore plus fou ? Le temps au marathon ne représente pas le meilleur effectué par le sportif allemand dans une compétition en distance Ironman…
Karsten Warholm dans une nuit hors du temps
Une piste rapide, quelques suspicions dans une ère particulière au sein de l’athlétisme international – il semble important de le dire – et des nouvelles pointes révolutionnaires ont propulsé une nuit de Tokyo hors du temps. Un phénomène indécent, un peu moins de 46 secondes pour l’éternité.
Au terme d’une course où les chiffres semblent tromper les ordinateurs et les corps humains, Karsten Warholm a amélioré son propre record du monde en devenant le premier athlète de l’histoire à descendre sous les 46 secondes (45 »94) au 400 mètres haies.
Un instant gravé pour les spectateurs et téléspectateurs de la planète entière qui ont durant cette course de renom, vu les deux premiers coureurs battre le désormais ancien record du monde.
Pierre Fibre running
Un commentaire
Ping :